Ha… Des chiens sur l’image…
Dommage.
Bien sûr je pourrais parler de tous et de chacun des chiens de ma vie. De la bravoure de l’un, de la fidélité de l’autre, de leur beauté et de leurs aventures.
Je ne vais donc pas participer à la semaine de Mil parce que j’avais envie de parler de la petite crevette qui m’est arrivée dans une grande cage en métal, toute fraîche repêchée de la fange, extirpée des affres de la rue par une âme sensible aux félins en péril.
Trois mois, pas toutes ses dents, pas vaccinée mais couverte de puces, l’oreille sale. « J’ai regardé sur les poils blancs: elle n’a pas de puces » m’avait dit la dame sauveuse de chats. C’est que les puces sont malines, voyez-vous, elles étaient cachées dans les poils noirs.
Les puces sont parties après traitement drastique, les poils sont restés.
Une tricolore me dit-on doctement. Fort heureusement pas bleu, blanc rouge.
Les couleurs sont réparties de façon tout à fait aléatoire, principalement blanche sur le bas de caisse, de grosses tâches noires et orange de formes et de taille fantaisistes se partagent le reste du corps, avec une étonnante culotte noire à gauche, rousse à droite. Un peu le même principe que le tee-shirt rouge de ma jeunesse avec une manche verte et l’autre violette qui passerait aujourd’hui inaperçu mais qui à l’époque relevait de la pure provocation. La minette, si jeune soit-elle serait-elle une révoltée, une révolutionnaire prête à semer la zizanie dans ma vie? Du tout, la petite chose est une perle de douceur, curieuse de tout, elle observe la nouveauté avec pondération puis me regarde interrogative. Elle déclenche le moteur à ronron dès que je rentre, le tout étant très flatteur pour mon égo.
La tête n’a pas échappé au reste: un oeil jaune noyé dans une flaque de noir, l’autre dans un lac blanc juste souligné d’un trait noir. Un coquard et un cerne qui lui donnent la mine de la fille qui a passé la nuit à faire la fête.
La queue, elle, fait bande à part du fait qu’elle est de façon fort inattendue tigrée. La minette elle-même s’en étonne, court après ce maudit appendice qui ne saurait faire partie de son anatomie et qui s’obstine à la suivre partout.
Ajoutez à cela un point noir posé sur le rose de chaque coussinet et sur le bout du nez, rose lui aussi, comme une façon de dire point final, ici s’arrête le chat.

Un chat patriotique, manquerait plus que ça ! Y aurait sûrement des fadas qui n’hesiteraient à s’en prendre à lui, juste pour rigoler… J’adore ces particularités animales, ces méli-mélo de taches, rayures, ronds et carrés… Non ? Pas de carrés ? En cherchant, suis sûre qu’on peut en trouver ! Ça me fait rire, parce que encore ado, je portait un pull avec une manche noire, une autre rouge et qqs rayures dans le dos… Commande spéciale tricotée par ma mother… Bref… Ton texte m’a plu et me parle… Et toc !
J’ai en effet quelques doutes sur le chat cocardier tricolore en Corse 😉
Merci Marla et pour les carrés…ben oui, il y en a aussi!
En fait de robe, ta chatonne est recouverte d’une pièce de patchwork que chacun de ses ancêtres lui ont légué ! Tu n’as pas une petite chatte ; tu as toute une famille en un !
Ha ha! J’aime bien l’idée du patchwork 😉 oui c’est une généalogie sur pattes!
En voilà une bonne nouvelle pour la minette et pour toi ;o)
Oui c’est une grande histoire qui commence 🙂