Le banc


‌‌‌‌‌‌‌‌‌Vite, vite, un dernier coup d’éponge sur la toile cirée, les miettes envoyées aux pigeons par la fenêtre, Faustine accroche son tablier au clou fixé à la porte et zou dehors ! Son petit corps trapu monté sur pattes courtes l’empêche de se mouvoir avec la célérité qu’elle souhaiterait mais il faut se hâter : c’est l’heure du banc !
A quelques minutes près, « les autres », celles qui habitent plus loin se feraient un malin plaisir de l’annexer, alors que ce banc dont elle revendique la propriété puisqu’il se situe  devant le numéro 46, juste là où elle est née, vit depuis plus de quatre-vingts ans et mourra sans doute, ne saurait recevoir que les postérieurs des privilégiés qu’elle aura choisis.
Faustine, agrippée à une rampe branlante,  négocie fébrilement la délicate descente de l’escalier aux marches  de pavés inégaux et traîtres, creusés par l’usure.
« Gare à la glissade, surtout avec ces claquettes, t’as rien d’autre à te mettre aux pieds ? ! »  lance  la voisine pressée d’aller travailler,  qui la dépasse et déjà  atteint la sortie. C’est tous les matins pareil,  grommelle Faustine : d’abord c’est pas des claquettes, c’est des chaussures « pédiques » qui viennent de la pharmacie, c’est médical, quoi, et elles ont coûté des sous et  est-ce sa faute à elle si ses pieds débordent des sandales depuis qu’elle a chopé ce truc aux hanches qu’elle ne veut surtout pas opérer même si elle voit bien que la Marie du 52 marche bien et sans canne depuis que le docteur l’a réparée à l’hôpital. Les enfants peuvent bien se succéder pour la convaincre –  non elle n’ira pas se faire charcuter par un olibrius qui n’a même pas la moitié de son âge ! Si encore c’était le vieux docteur Poli, qui soignait autrefois tout le quartier, peut-être qu’elle se déciderait, mais ces docteurs qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, sûrement pas ! « Mais maman, le docteur Poli est mort depuis longtemps et il n’était pas chirurgien », se lamentent les enfants désespérés. M’en fous répond Faustine, j’ai pas confiance et si vous n’avez rien d’intéressant à dire, vous pouvez rentrer chez vous.
La voisine en partant a laissé la porte ouverte sur la rue, Faustine descend les dernières marches, éblouie par la lumière vive qui pénètre dans l’entrée exiguë, éclairant les boîtes aux lettres accrochées  de guingois au mur sombre strié d’un enchevêtrement inextricable de câbles électriques qui partent en tous sens comme des serpents noirs mus par une  volonté diabolique.
Faustine frissonne de satisfaction, seule Rose l’attend sur le banc, les mains sagement croisées sur son ventre rebondi, le dos rond et les épaules rentrées. Rose l’amie de toujours, née presque le même jour que Faustine, au  numéro 48, ce sont des choses qui comptent.
Rose la timide, qui suit le mouvement sans broncher, Rose bon public qui pouffe de rire aux rosseries féroces que Faustine chuchote entre ses dents au passage des gens, Rose toujours vêtue de noir suite aux deuils successifs quand Faustine ose les hauts blancs et parfois même l’impression léopard, histoire de montrer …qu’elle ose. Toutes deux ont adopté la jupe en tergal plissé permanent si pratique qui s’adapte  discrètement au volume progressif des formes  de ces deux bonnes vivantes.
Faustine se cale au milieu du banc de façon à jouir de deux interlocuteurs: la fidèle, l’inséparable Rose et  l’élue du jour, celle que Faustine aura jugée assez bavarde pour colporter les derniers ragots qu’elle souhaite répandre au plus vite dans le quartier. Flattée de faire partie du groupe select des favorites, la commère écoute puis file en trottinant  diffuser les nouvelles de banc en banc.
Il peut arriver qu’un passant, un innocent, un naïf, un étranger à l’ordre établi du quartier, vienne s’affaler sur le banc. S’installe alors un moment de flottement, tout le monde attend la réaction de Faustine qui fait sa tête des mauvais jours et le toise avec tant d’insistance que le malheureux sourit timidement : « j’ai peut-être pris la place de quelqu’un…? » demande t-il  tout prêt à s’excuser. « Non ! Vous gênez pas ! hein ? Il ne gêne pas s’enquiert-elle auprès de la compagnie qui acquiesce benoîtement, « et alors ! il y a de la place pour tout le monde, asseyez-vous, asseyez-vous mieux…Nous, on va se serrer, on a l’habitude, allez. Le passant remercie en souriant niaisement et répond à Faustine qui le mitraille de questions entre deux galéjades, histoire d’amuser son public.
Mais voilà que passe Mimi, Mimi du 53, car il y a deux Mimi : celle du 53, cette folle qui promène Chicha sa petite chienne dans un panier à commissions parce qu’elle ne peut plus marcher, Mimi l’emmène au parc et la dépose sur l’herbe pour qu’elle prenne le frais puis la remonte comme elle peut au quatrième étage, hors d’haleine et épuisée. Mimi du 53 passe tête haute devant Faustine, Faustine qui la tient pour son ennemie parce qu’elle ne va pas au rosaire et  n’a jamais montré la moindre velléité de s’assoir sur le banc ou, suprême outrage,  d’obtenir ses faveurs . Cette Mimi là n’est de fait pas fréquentable, elle vendait autrefois des fripes sur les marchés, fumait,  ramenait  des hommes toujours différents chez elle et porte, encore à son âge,  le stock inépuisable des invendus passés de mode, pantalons moulants bariolés et petits hauts affriolants. Ajoutez à cela une masse de cheveux  qu’elle attache sur le haut de son crâne et qui retombe en un dégoulinade de mèches frisottantes et frissonnantes , et vous comprendrez pourquoi Mimi remporte la désapprobation outrée de Faustine.
« Au fait », dit soudain Faustine qui sort de ses considérations peu amènes et les garde pour elle par crainte d’un affrontement  public avec une Mimi à la voix grave, presque mâle et déstabilisante, » le rosaire, la semaine prochaine, c’est mardi. » Rose acquiesce, bien sûr elle en sera, un rosaire, ça ne se rate pas, foi de bonne chrétienne. On y va en rangs serrés, tête basse, le visage empreint de componction. Si le prêtre leur fait l’honneur de sa présence, on passe directement aux prières puis on lui offre un verre d’eau fraîche et quelques biscuits qu’il grignote par politesse entre deux dents déchaussées avant de rejoindre un autre rosaire.
Ensuite, les choses sérieuses peuvent commencer, l’hôtesse qui reçoit ce jour-là prépare le café et sort les mignardises commandées chez pâtissier. Chapelets et images pieuses remisés en hâte dans les poches ou les sacs à mains, bougies prestement mouchées, on va s’occuper de rhabiller le quartier pour la saison suivante jusque tard dans la soirée, l’onctuosité  sucrée des gâteaux pourtant surchargés de crème ne suffisant pas à masquer l’aigreur et l’amertume des âmes.
Faustine et Rose sont des enfants de mai, le mois des rosaires, justement, « il n’y a pas de hasard », dit Faustine, « nous sommes sommes sous la protection de la Vierge Marie et c’est pour cela que nous sommes de bonnes chrétiennes, eh ! ça aide forcément ! ». Elles fêtent ensembles leur anniversaire, les deux évènements se succèdent, le 8 pour l’une, le 10 pour l’autre, il en est ainsi depuis qu’à peine les enfants élevés, elles se sont retrouvées veuves l’une et l’autre à quelques semaines d’intervalle, circonstances dues au plus pur des hasards, contrairement à ce que prétendirent à l’époque quelques mauvaises langues, « et il y en a, des mauvaises langues, ici ! » dit Faustine en hochant douloureusement une tête de victime accomplie.
Seulement cette année la salade de poulpes, les lasagnes au broccio, le gâteau châtaigne/chantilly et la demi bouteille de vin blanc du Cap  réservés à l’avance chez Giacomi, le traiteur,  resteront en rayon. On a retrouvé Rose morte sur son fauteuil devant les Feux de l’amour, son café encore tiède posé sur la petite table près d’elle.
Faustine accuse le coup.
Assise sur la chaise de cuisine qu’elle tire laborieusement  sur le balcon pour profiter du soleil, elle prend son front bombé entre ses mains et verse quelques larmes, peut-être les seules qu’elle ait jamais versées de sa vie.
Sur le banc où elle n’ose plus s’assoir, quelques personnes ont déposé de petits bouquets de fleurs simples et des bougies. Faustine, bras écartés et paumes ouvertes explique: « on ne comprend pas ce qui s’est passé, elle n’était même pas malade !  » et personne ne lui fait remarquer que Rose avait, comme elle,  presque 90 ans. Mimi du 53 s’est arrêtée, a déposé elle aussi un petit bouquet. Elle aurait voulu dire quelque chose, a hésité puis s’est ravisée.

48 réflexions au sujet de « Le banc »

  1. MF

    Jamais, jamais de la vie, je n’ai regardé les Feux de l’Amour. Vécu, oui, mais pas regardé : j’ai drôlement bien fait et non, rien de rien, je ne regrette rien. Ni la lecture de ce joli texte, félicitations, Alma.

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  2. almanito Auteur de l’article

    Mais ça doit pourtant être bien puisque ça existait déjà il y a vingt ans et que ça passe toujours enfin ! Je me souviens qu’il y a longtemps, ma petite maman regardait un truc le matin qui s’appelait, si mes souvenirs sont bons, « jeunes docteurs », je me faisais régulièrement envoyer promener si j’avais le malheur de l’appeler au téléphone à l’heure de son feuilleton.
    Merci Michèle.

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  3. MF

    Et ma maman à moi regardait « Janique aimée »… T’as connu ça? Une histoire sentimentale d’infirmière sur un solex (le solex, éminent personnage, j’en ai eu un), amoureuse du beau docteur…. Original, quoi….

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    1. MF

      Pardon d’insister… Il y avait aussi un feuilleton à midi, juste avant ou après les infos, qui s’appelait « Sur le Banc », le banc où se retrouvaient deux clochards (Raymond Souplex et Jeanne Sourza) qui s’aimaient tout en s’eng…. à chaque fois.

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      1. karouge

        « En 1937, Raymond Souplex (« la Hurlette ») et Jane Sourza (« Carmen ») créent le célèbre feuilleton radiophonique éponyme ; arrêtée par la guerre en 1940, l’émission reprit en 1949 et se poursuivit avec succès jusqu’en 1963.
        Retrouvez dans cette version télévisée la complicité et l’humour qui ont assuré l’immense popularité du programme radio. »

        J’ai deux DVD (volumes 1 et 2) à la maison, c’est pour ça que je déroule ma science !😋
        Bon, comme dirait Sidonie, ça a pas mal vieilli !

    2. almanito Auteur de l’article

      Je ne me souviens que de la musique du générique, la télé c’était pas le truc des gosses à l’époque, c’était accompagné de trop de cérémonie, il fallait rester devant sans rien dire et sans bouger et il y avait tant de choses à faire dehors !

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  4. gibulène

    Ainsi va la vie…. Rose a eu la chance de partir sans souffrir…. quel beau texte empreint de réalisme, merci Alma.
    Les feux de l’Amour : un grand souvenir ! dans les années 85 nous emmenions notre fils en vacances dans les Alpes. L’heure de la sieste était sacrée vu la chaleur extérieure…… et on ne captait que la une avec….. les feux de l’amour.!!! dire que ça y est toujours, apparemment le matin maintenant 😀
    Parions que Faustine rejoindra bientôt Rose……… sans état d’âme !

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    1. almanito Auteur de l’article

      Ha oui, ça fait donc presque 40 ans que ça existe, c’est dingue !
      Les petites vieilles même celles qui sont aussi mauvaises que Faustine, laissent un vide dans un quartier lorsqu’elles s’en vont, elles en sont la couleur et le pittoresque.

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      1. gibulène

        j’ai recherché entre temps : en France depuis 1989 (je n’étais pas loin, ça commençait donc) et aux USA depuis 1973. Ils en sont à plus de 12.000 épisodes ! incroyable

  5. Joséphine Lanesem

    Très beau texte ! Je suis heureuse d’avoir commencé ma journée en compagnie de Faustine et Rose. J’ai une petite nièce qui va bientôt naître (début juillet) et qui va justement porté ce nom. La relève 😉

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    1. almanito Auteur de l’article

      Merci Joséphine.
      C’est très rassurant 😉 mais cette future petite Faustine a bien le temps de vivre de belles choses avant d’imposer sa loi sur un banc de quartier.

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      1. almanito Auteur de l’article

        J’ai pensé à Faustine parce que c’est un prénom qui revient à la mode mais Rose c’est très mignon, j’aime bien. Oui, pour la relève j’avais compris, je plaisantais, petite Rose ne sera pas une commère 🙂

  6. Marlabis

    Puisque la place est vacante, je propose de postuler … je m’y verrai bien sur ce banc… Y en a bien un dans le village perdu, sous les tilleuls, place de la mairie, mais y a si peu de passage que je risquerai de m’y endormir…

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    1. almanito Auteur de l’article

      Je doute que nous puissions donner suite à ta sympathique candidature, une expérience confirmée dans l’art du commérage étant exigée ainsi qu’une fréquentation assidue aux rosaires..

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  7. hobolullaby

    En Ecosse une tradition consiste à dédier un banc public à une personne disparue qui vous était chère, un banc mémorial en quelque sorte
    Rose serait un beau nom de baptême pour ton banc si touchant et si bien écrit …

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    1. almanito Auteur de l’article

      Je dirais même que ce sont nos petites vieilles qui animent les vieux quartiers et leur donnent de la vie, bien mieux qu’un bateleur ou une attraction quelconque.

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  8. caroleone

    C’est de l’histoire sociale pure ça mâme Alma, et de la bonne !! Ces moments simples qui font la vraie vie des gens, à chaque étape, la roue qui tourne et qui, quand vient la faucheuse, s’aperçoivent qu’en dehors des douleurs, ils ne l’ont pas vue passer. La petite Rose a pu partir dans l’au-delà sans se soucier de la maladie, c’est ce que l’on aimerait souhaiter à chacun. Si seulement…..

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  9. Mony

    J’aime me plonger à ta suite dans cette vie des petites gens avec leurs défauts, leurs joies, leurs habitudes que tu contes si bien. Tu as l’art de donner de la consistance à chacun 🙂 Merci Almanito

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  10. emma

    devant « les feux de l’amour », quel départ romanesque ! De superbes portraits de femmes comme tu sais si bien en brosser, un peu acides, beaucoup fidèles en amitié et attachantes …

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  11. Frog

    J’adore ce texte ! Le quartier, les commères, le balcon plein de soleil, le prêtre aux dents déchaussées, le rosaire gourmand (le gâteau châtaigne -chantilly me fait carrément rêver !), les cheveux de Mimi, tout. Quel art Alma, à chaque fois on se promène avec toi, et on voudrait que cela dure plus longtemps !

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    1. almanito Auteur de l’article

      Ce sont des gens attachants, malgré leurs travers et parfois leur méchanceté (j’ai beaucoup gommé 😉 ) et lorsque l’un d’eux s’en va, le quartier en est comme déséquilibré durant quelques temps. Hé oui la commère de quartier est en voie de disparition elle aussi…
      Merci Frog.
      Le gâteau de châtaigne est à la base sans chantilly, apparemment, c’est un luxe récemment découvert dont on abuse, il y en a à peu près partout 😉

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      1. Frog

        Je suis absolument partante pour l’abus de chantilly sous toutes les formes possibles. J’en mets sur mon toast le matin avec du sirop d’érable. 😬😅 Et alors avec la châtaigne en plus… J’espère bien que les commères de quartier ne disparaitront pas et que la relève suivra ! Le monde serait bien triste uniquement peuplé de gens bien discrets. Cela dit, je crois deviner la méchanceté et l’aigreur de certain(e)s. La faute au rhumatismes certainement ! 😂

  12. Frog

    J’oublie – moi aussi j’ai connu Les Feux de l’amour ! Quand j’étais ado, j’avais suivi avec un intérêt mêlé d’incrédulité ces aventures tarabiscotées mises en scène de la manière la moins naturelle qui soit. Et moi qui oublie tout, je me souviens des visages et des noms ! 😂

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    1. almanito Auteur de l’article

      Je me souviens de madame Chancelor qui donnait un peu de relief à l’histoire sans fin et du beau Victor, mais je n’accrochais pas vraiment. Par contre à une période de ma vie où j’étais très seule j’ai adoré Côte Ouest et je me suis trouvée désemparée lorsque le feuilleton s’est arrêté. Bien plus tard j’ai eu l’occasion de revoir un épisode et je me suis demandé quel intérêt j’avais trouvé à ce truc insipide.

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      1. Frog

        😂😂😂 OMG J’avais oublié Côte Ouest ! Je me souviens seulement du générique mais je vois encore les grands cheveux ondulés et les voitures démesurées !

      2. almanito Auteur de l’article

        Par contre il y en avait un qui était bien au début, c’était Desperates housewives, c’était assez féroce et tonique mais par la suite on sentait qu’ils vivaient de leur succès.

  13. Quichottine

    Je ne suis pas une adepte des feuilletons…
    Mais, si je te dis que tu m’as fait pleurer, ne sois pas inquiète.
    J’ai adoré ton récit… juste je ne m’attendais pas au décès final.

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  14. almanito Auteur de l’article

    Non moi non plus je déteste être assujettie à un horaire précis, ou alors il faut que ce soit excellent comme Il Miracolo tiré d’un bouquin d’Ammaniti qu’Emma m’avait signalé, si tu as l’occasion de le voir, ne le rate pas.
    Sinon ça m’ennuie de te faire pleurer, c’était quand même pas le but 😉
    (je vais à la poste demain, je suis impardonnable de négligence)

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  15. In the Mirror

    Je n’ai jamais regardé ce style de feuilletons, finalement, j’ai eu très peu de télé dans ma vie, trop occupée à vivre dehors.
    Quand j’allais voir ma mère dans sa résidence, les commères étaient assises à l’accueil et commentaient tout l’après-midi les entrées et les sorties. Parfois, des disputes avaient lieu, c’était leur passe-temps.
    Faustine est une femme acariâtre, le décès de sa plus grande amie la fera peut-être changer ?
    Ton texte est comme toujours agréable à lire, ces petites scènes de vie sont toujours plaisantes.

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    1. almanito Auteur de l’article

      Bah Faustine elle fait de la peine maintenant, même si elle est méchante, sa tristesse est touchante et le jour où elle n’y sera plus, elle manquera aussi…

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