L’Empire éboulé

Fin d’été.

Quand le ciel bas avait émoussé les arêtes vives de la montagne et que le vent s’était levé, l’Empire patiemment édifié s’était écroulé.
La mer avait posé une poussière de sel sur les murs de briques, englouti les douves en se fracassant contre les fortifications et la pluie avait égrainé le fier château et ses alentours arborés par de petites mains fébriles de jardinier poète.
De grosses semelles insouciantes piétineraient bientôt les ruines d’une fin d’été hantées des seuls oiseaux de mer cherchant encore dans les éboulis, des miettes de goûter.

Alors le petit architecte avait repris l’avion pour s’envoler dans le ciel gris, emportant un peu de soleil dans ses cheveux clairs et un peu de sable au fond de ses poches.

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